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Cette partie consacrée au passé d'Essert a été réalisée, grâce à la gentillesse d'Essertois qui ont accepté de mettre à ma disposition leurs documents personnels. Je les en remercie très sincéremment
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L'origine du nom Essert vient du nom commun essart qui signifie "lieu nouvellement défriché ". La première mention du nom d'Essert a été retrouvé aux alentours de 1274.
Le blason de la commune est composé de trois fleurs de lis séparées par une bande rouge. Il représente les armoiries de la famille Klinglin. Le port de la fleur de lis est autorisé par leur fonction de prêteur royal et la bande rouge commémore les prouesses d'un membre de la famille des Habsbourg lors d'une bataille. |
Jusqu'aux traités de Westphalie (1648), Essert fait partie de l'Empire germanique. La commune entre alors dans le royaume de France.
Jusqu'en 1327, Essert est tenu comme
fief par les comtes de Montbéliard qui le cèdent
à cette date aux comtes de Ferrette qui le transmettront
eux-mêmes à leurs successeurs, les Habsbourg d'Autriche.
La Seigneurie d'Essert fait par ailleurs partie de la mairie d'Evette
jusqu'en 1347, puis de celle du Haut Rosemont. Le cadet de la
famille des Grammont, devient seigneur d'Essert en 1466. Ses descendants
y édifient un château, qu'ils cèdent avec
le fief, en 1528, aux comtes d'Ortenburg, coseigneurs de Roppe.
Ces derniers font passer l'ensemble, en tant qu'alleu, entre les
mains de la famille de Roppe, dont l'ultime héritière,
au XVIIIème siècle, épouse François-Christophe
de Klinglin, prêteur royal à Strasbourg, qui le conserve
jusqu'à la Révolution.
La paroisse Saint Léger d'Essert appartient au diocèse de Besançon jusqu'à la Révolution. Celle-ci est ensuite rattachée à Colmar, puis à Strasbourg entre 1801 et 1873 pour revenir au sein du diocèse de Besançon jusqu'en 1979. Depuis, le diocèse de Belfort-Montbéliard a vu le jour et la paroisse d'Essert en fait logiquement partie.
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Le patrimoine essertois se compose
aussi d'un réseau de fontaines et de lavoirs anciens.
Le lavoir de la rue Sergent Leiris date de 1807. Sa source est
couverte d'une voûte en grès. Elle est alimentée
par une rivière souterraine qui passe sous l'église
et les maisons, et traverse trois bacs successifs avant de se
jeter dans la Doucette. Près de la mairie, la fontaine lavoir date de 1883. Réalisée par l'architecte Pierre Cordier en grès des Vosges, elle se situe dans la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. Le lavoir compte trois bacs, un étroit et deux plus larges. Les fontaines et lavoirs d'Essert sont remis en eau et restaurés. |
Au bas de la côte d'Essert, le 10 septembre 1920, Joseph Welfelé, curé d'Essert de 1915 à 1924, fait ériger une statue de la Vierge en métal peint dans le pré de Joseph, témoignant sa reconnaissance de voir son village épargné par l'envahisseur allemand. Ecrasant le serpent, symbole du mal, la Vierge se tient sur une terre traversée par un croissant de lune, évocation maternelle, et portée par les symboles des quatre évangélistes. En mai 1931, l'abbé Arthur Sauvanet fait construire une chapelle pour protéger la statue.
Les habitants d'Essert pour exprimer leur reconnaissance pendant une période troublée de leur histoire, font ériger en 1944 dans la rue des commandos un Christ montrant son cur après la résurrection.
L'HISTOIRE DU CLOCHER DE NOTRE VILLAGE. |
Introduction
Le clocher actuel date de 1753. Il complète la toiture et donne son " âme " à l'église. La civilisation chrétienne, en effet, a rythmé toute la vie quotidienne par le son des cloches.
Au-moyen âge, le lever, les repas, le travail, le coucher se règlent sur les heures des offices.
Tous les événements de la vie individuelle et paroissiale: mariages, baptême, décès. Tous les grands événements de la vie de la communauté: victoires, défaites, naissances princières sont annoncées par le son des cloches ,lesquelles tantôt invitent à se réjouir tantôt à s'affliger ou quand elles sonnent le tocsin jettent l'alarme et demandent main forte.
Dans le plus ancien registre de la paroisse d'Essert, qui remonte à 1655, l'abbé EMONIN, curé de la paroisse écrit:'' Après les plus grandes misères des guerres, les sieurs habitants et paroissiens d'Essert on fait faire fondre par Maître Thiébaud CRIESINRE de Porrentruy une cloche de la posanteur de 140 livres assurant que leur précédente cloche est retenue par violence des guerres des Messieurs d'Héricourt et, et sur la maison de ville ''. Cette cloche pesante d'environ 300 livres fut prises parles soldats du Roi de France et menée en l'an 1635 dans la ville dite d'Hericourt sur deux ruelles de charrue, laquelle fut vendue par les dits soldats 18 reichtallers selon le rapport d'irréprochables hommes d'Essert et d'Héricourt. or les dits paroissiens le répéteront et ne céderont leurs droits inviolablement jusqu'à ce qu'elle soit restituée et remise en son précédent lieu. "
Le 19 juillet 1657, une cloche a été bénite et suspendue; La durée de ces deux cloches , de faible poids n'est pas connue.
La Moyenne cloche.
Elle a été fondue en 1893; elle pèse 800 kg et donne le "fa dièse". On lit sur celle-ci : " Je dois mon existence à la pieuse libéralité de la commune d'Essert administrée par François VILLEMEZ, maire. J'ai été bénite par Joseph Eugène SANDOZ, curé de la paroisse le 12 février 1893. J'ai eu pour parrain, Joseph Paul VILLEMEZ d'Essert et pour marraine, Marie Thérèse Adèle L'HOMME, veuve BRUN dessert, bienfaiteur et bienfaitrice de cette église.-- Je m'appelle Pauline Adèle. " Jésus tibi sit gloria qui natus est de Virginé cum Padre et almos spiritu in sempiterna saccula réginé - Rosari pro nobis. "
La petite cloche actuelle.
Elle a été fondue en 1923 par la commune d'Essert; " J'ai été baptisée par Joseph WELFELE, curé de Bavilliers, administrateur de la paroisse d'Essert assisté de l'Abbé HENRY, vicaire; Je m'appelle MARGUERITE MARIE SUZANNE et je chante les louanges du Sacré Coeur. J'ai eu pour parrain Maurice MONNIER assisté de Joseph FLEUR et pour marraine Suzanne KALBE, assistés de Thérèse MONNIER et des Conseillers municipaux MM. DUBAIL,TISSERAND,ESCALIER, MARTIN, HENRIOT, CHATELOT, BESANCON, JOLIO,VINEZ,DUBAIL Charles, GROSJEAN." Cette cloche a été offerte par le Conseil municipal en remplacement d'une cloche détériorée pendant la guerre 1914-1918.
La grosse cloche.
Elle pèse 1300 kg , donne le "ré"; elle a été bénite par le chanoine FAVRET, archiprêtre de Gray, compatriote de l'abbé SAUVANET curé, délégué par son Eminence le Cardinal BINET le 4 juin 1933, fête de la Pentecôte.
La grande messe a été chantée par M. l'abbé POURCY, curé de Montigny les cherlieu assisté par l'abbé PORTEMANN, curé de Chagey et l'abbé LHOMME, vicaire de Saint Claude, de Besançon et enfant de la paroisse.
Cette cloche s'appelle ALPHONSINE-THERESE, le parrain étant Alphonse CHATELOT et la marraine Thérése HENRY.
Elle est placée sous le vocable de Sainte Thérèse. Elle a été payée par les paroissiens.
(C) juillet 2004 |
Camille HEIDET |
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