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DIAPORAMA

 Cette partie consacrée au passé d'Essert a été réalisée, grâce à la gentillesse d'Essertois qui ont accepté de mettre à ma disposition leurs documents personnels. Je les en remercie très sincéremment

Madame Fernande DUBAIL, Monsieur Camille HEIDET,

Monsieur Jacques SCHMUCK, Monsieur Stéphane Maire et son épouse Isabelle MAIRE-AUDOINEAU.

Tous ces documents fruits de leurs recherches, de leurs patrimoines familiaux ou de leur travaux d'historiens ont été déposés aux Archives Départementales du Territoire de Belfort.

     Gil HUBER

Contenu de cette page:

-ESSERT D'AUTREFOIS

-L'HISTOIRE DU CLOCHER DE NOTRE VILLAGE ( texte intégral de Camille HEIDET )


Situé dans le canton de Valdoie, Essert s'étend sur une superficie de 701 hectares pour une population de 2 745 habitants (recensement de 1999).

 Essert d' autrefois

L'origine du nom Essert vient du nom commun essart qui signifie "lieu nouvellement défriché ". La première mention du nom d'Essert a été retrouvé aux alentours de 1274.
   Le blason de la commune est composé de trois fleurs de lis séparées par une bande rouge. Il représente les armoiries de la famille Klinglin. Le port de la fleur de lis est autorisé par leur fonction de prêteur royal et la bande rouge commémore les prouesses d'un membre de la famille des Habsbourg lors d'une bataille.
L'emplacement du village, couvert de forêts, aurait été défriché et mis en culture par des habitants du voisinage. Ils y auraient ensuite élevé des habitations pour former cette localité.

Jusqu'aux traités de Westphalie (1648), Essert fait partie de l'Empire germanique. La commune entre alors dans le royaume de France.

Jusqu'en 1327, Essert est tenu comme fief par les comtes de Montbéliard qui le cèdent à cette date aux comtes de Ferrette qui le transmettront eux-mêmes à leurs successeurs, les Habsbourg d'Autriche.
La Seigneurie d'Essert fait par ailleurs partie de la mairie d'Evette jusqu'en 1347, puis de celle du Haut Rosemont. Le cadet de la famille des Grammont, devient seigneur d'Essert en 1466. Ses descendants y édifient un château, qu'ils cèdent avec le fief, en 1528, aux comtes d'Ortenburg, coseigneurs de Roppe. Ces derniers font passer l'ensemble, en tant qu'alleu, entre les mains de la famille de Roppe, dont l'ultime héritière, au XVIIIème siècle, épouse François-Christophe de Klinglin, prêteur royal à Strasbourg, qui le conserve jusqu'à la Révolution.

La paroisse Saint Léger d'Essert appartient au diocèse de Besançon jusqu'à la Révolution. Celle-ci est ensuite rattachée à Colmar, puis à Strasbourg entre 1801 et 1873 pour revenir au sein du diocèse de Besançon jusqu'en 1979. Depuis, le diocèse de Belfort-Montbéliard a vu le jour et la paroisse d'Essert en fait logiquement partie.

 Essert 1870 (Vue depuis la route de Bavilliers près de la rue Leyris actuelle
 Le patrimoine essertois se compose aussi d'un réseau de fontaines et de lavoirs anciens. Le lavoir de la rue Sergent Leiris date de 1807. Sa source est couverte d'une voûte en grès. Elle est alimentée par une rivière souterraine qui passe sous l'église et les maisons, et traverse trois bacs successifs avant de se jeter dans la Doucette.
Près de la mairie, la fontaine lavoir date de 1883. Réalisée par l'architecte Pierre Cordier en grès des Vosges, elle se situe dans la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. Le lavoir compte trois bacs, un étroit et deux plus larges.
Les fontaines et lavoirs d'Essert sont remis en eau et restaurés.
Sur la côte d'Essert, fut édifié entre 1889 et 1890 un fort d'infanterie. Son architecture est presque entièrement enterrée. Situé à l'emplacement d'une batterie allemande mise en place durant le siège de 1870, il fait partie de la ceinture ouest du camp retranché de Belfort. D'une capacité de 200 à 250 hommes, il comprend des coffres de contrescarpe, des locaux creusés dans le roc et des plates-formes pour des canons de gros calibre. Toutes les salles où sont logés les soldats sont entièrement doublées dans la roche. Le fort permettait de surveiller un flanc du Mont-Vaudois et un flanc du Salbert, ainsi que la route menant de Vesoul à Belfort par Ronchamp.

Au bas de la côte d'Essert, le 10 septembre 1920, Joseph Welfelé, curé d'Essert de 1915 à 1924, fait ériger une statue de la Vierge en métal peint dans le pré de Joseph, témoignant sa reconnaissance de voir son village épargné par l'envahisseur allemand. Ecrasant le serpent, symbole du mal, la Vierge se tient sur une terre traversée par un croissant de lune, évocation maternelle, et portée par les symboles des quatre évangélistes. En mai 1931, l'abbé Arthur Sauvanet fait construire une chapelle pour protéger la statue.

Les habitants d'Essert pour exprimer leur reconnaissance pendant une période troublée de leur histoire, font ériger en 1944 dans la rue des commandos un Christ montrant son cœur après la résurrection.


 L'HISTOIRE DU CLOCHER DE NOTRE VILLAGE.

Introduction

Le clocher actuel date de 1753. Il complète la toiture et donne son " âme " à l'église. La civilisation chrétienne, en effet, a rythmé toute la vie quotidienne par le son des cloches.

Au-moyen âge, le lever, les repas, le travail, le coucher se règlent sur les heures des offices.

Tous les événements de la vie individuelle et paroissiale: mariages, baptême, décès. Tous les grands événements de la vie de la communauté: victoires, défaites, naissances princières sont annoncées par le son des cloches ,lesquelles tantôt invitent à se réjouir tantôt à s'affliger ou quand elles sonnent le tocsin jettent l'alarme et demandent main forte.

Dans le plus ancien registre de la paroisse d'Essert, qui remonte à 1655, l'abbé EMONIN, curé de la paroisse écrit:'' Après les plus grandes misères des guerres, les sieurs habitants et paroissiens d'Essert on fait faire fondre par Maître Thiébaud CRIESINRE de Porrentruy une cloche de la posanteur de 140 livres assurant que leur précédente cloche est retenue par violence des guerres des Messieurs d'Héricourt et, et sur la maison de ville ''. Cette cloche pesante d'environ 300 livres fut prises parles soldats du Roi de France et menée en l'an 1635 dans la ville dite d'Hericourt sur deux ruelles de charrue, laquelle fut vendue par les dits soldats 18 reichtallers selon le rapport d'irréprochables hommes d'Essert et d'Héricourt. or les dits paroissiens le répéteront et ne céderont leurs droits inviolablement jusqu'à ce qu'elle soit restituée et remise en son précédent lieu. "

Le 19 juillet 1657, une cloche a été bénite et suspendue; La durée de ces deux cloches , de faible poids n'est pas connue.

La Moyenne cloche.

Elle a été fondue en 1893; elle pèse 800 kg et donne le "fa dièse". On lit sur celle-ci : " Je dois mon existence à la pieuse libéralité de la commune d'Essert administrée par François VILLEMEZ, maire. J'ai été bénite par Joseph Eugène SANDOZ, curé de la paroisse le 12 février 1893. J'ai eu pour parrain, Joseph Paul VILLEMEZ d'Essert et pour marraine, Marie Thérèse Adèle L'HOMME, veuve BRUN dessert, bienfaiteur et bienfaitrice de cette église.-- Je m'appelle Pauline Adèle. " Jésus tibi sit gloria qui natus est de Virginé cum Padre et almos spiritu in sempiterna saccula réginé - Rosari pro nobis. "

La petite cloche actuelle.

Elle a été fondue en 1923 par la commune d'Essert; " J'ai été baptisée par Joseph WELFELE, curé de Bavilliers, administrateur de la paroisse d'Essert assisté de l'Abbé HENRY, vicaire; Je m'appelle MARGUERITE MARIE SUZANNE et je chante les louanges du Sacré Coeur. J'ai eu pour parrain Maurice MONNIER assisté de Joseph FLEUR et pour marraine Suzanne KALBE, assistés de Thérèse MONNIER et des Conseillers municipaux MM. DUBAIL,TISSERAND,ESCALIER, MARTIN, HENRIOT, CHATELOT, BESANCON, JOLIO,VINEZ,DUBAIL Charles, GROSJEAN." Cette cloche a été offerte par le Conseil municipal en remplacement d'une cloche détériorée pendant la guerre 1914-1918.

La grosse cloche.

Elle pèse 1300 kg , donne le "ré"; elle a été bénite par le chanoine FAVRET, archiprêtre de Gray, compatriote de l'abbé SAUVANET curé, délégué par son Eminence le Cardinal BINET le 4 juin 1933, fête de la Pentecôte.

La grande messe a été chantée par M. l'abbé POURCY, curé de Montigny les cherlieu assisté par l'abbé PORTEMANN, curé de Chagey et l'abbé LHOMME, vicaire de Saint Claude, de Besançon et enfant de la paroisse.

Cette cloche s'appelle ALPHONSINE-THERESE, le parrain étant Alphonse CHATELOT et la marraine Thérése HENRY.

Elle est placée sous le vocable de Sainte Thérèse. Elle a été payée par les paroissiens.

 

 (C) juillet 2004

 Camille HEIDET

 

 

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